PROJET DE PAIX ET DE CHANGEMENT SOCIAL PAR LA
COMMUNICATION NONVIOLENTE ET GESTION POSITIVE DES CONFLITS EN
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO (RDC). Pierre MUANDA, formateur
certifié du Center for NonViolent Communication, CNVC, USA.
CONTEXTE :
Sans doute, les guerres
successives et une situation socio-économique difficile ont généré
davantage l’émergence des antivaleurs en Afrique en général et
en République Démocratique du Congo (RDC) en particulier. Dans les
propositions d’efforts pour améliorer la situation, la lutte
contre les antivaleurs est mise en avant par les autorités
étatiques. Il s’agit bien des pratiques liées notamment à la
corruption, aux pillages, vols, viols, insultes publiques, ctc… Des
pratiques liées aux dénis de responsabilité parentales avec pour
conséquences la déscolarisation massive des jeunes, l’émergence
des bandes organisées, la recrudescence des enfants de la rue, des
enfants dits sorciers, des enfants soldats…
Nous estimons
qu’effectivement, un changement des mentalités par l’éducation
et la formation est un préalable au développement endogène de
notre pays.
Se faisant, nous proposons un projet de formation
en Communication NonViolente (CNV) et gestion positive des conflits.
Le choix de ce projet repose sur une conviction que la CNV est un
outil adéquat, simple mais combien efficace, puissant et capable de
susciter un éveil de conscience pour une réhabilitation des
mentalités et des valeurs qui ont longtemps fait la fierté de notre
pays en particulier et de l’Afrique en général. Des valeurs en
lien avec l’humanité qui est en chacun de nous telles que
l’accueil, la convivialité, la solidarité, l’unité, le respect
de la vie humaine et des biens communs, l’honnêteté, la
transparence, la vérité, l’amour du travail bien fait, l’amour
de soi et du prochain, l’estime de soi, la joie de vivre.
L’éveil
de conscience à vivre ces valeurs s’avère une condition si ne qua
non au développement du pays. Tant il est vrai que la différence
entre les pays développés et les pays pauvres n’est pas fonction
de l’étendue, ni de l’importance des gisements des matières
premières, ni même de la couleur de la peau. La différence se
trouve curieusement dans les valeurs humaines partagées par
l’ensemble de la population d’un pays.
Force de cet idéal
et même sans garantie de financement ni salaire, le projet s’est
mis en place lentement mais sûrement et continue à se développer.
DEVELOPPEMENT DU PROJET CNV EN RDC
ANNEE
2003
Première formation animée du 15 au 27 avril 2003 par
Pierre MUANDA, assistée de Madame Martine Kapita, à l’institut
Libota Lisantu à Kinshasa/ Kimwenza, puis à l’institut Tobongisa.
Au total 115 participants constitués essentiellement
d’enseignants, des représentants de la presse nationale (radio et
télévision), des chefs d’établissements scolaires et deux
professeurs-assistants de l’Université de Kinshasa. La télévision
et la radio ont fait large écho de ces formations. Celles-ci ont
suscité tellement d’intérêts et d’enthousiasmes que plusieurs
institutions, par effet boule de neige, ont demandé des formations à
leur tour, notamment :
- l’Institut Tobongisa
-
l’Institut Saint Georges
- le Complexe scolaire Libota
Lisantu
- l’ANMD (les amis de Nelson Mandela pour la défense
des droits humains)
- l’ACD (l’association chrétienne pour
le développement)
- l’AEPA (l’association d’encadrement
des personnes âgées).
- l’APA (l’Agence presse associée)
- Différentes institutions scolaires.
Ces demandes
sont restées sans réponses 5 ans durant faute de financement. Car
même si le formateur n’était pas payé, il fallait faire face au
phénomène « per diem » en vogue ici et réclamé par des
participants à une formation ! Tout le contraire de l’Europe où
le participant paye sa formation ! En même temps on comprend vite
dès qu’on plonge dans la dure réalité de la vie et du dénuement
de la population. Cette première expérience de formation CNV est
financée par le fond propre de Pierre M, avec une aide de 250 €
reçue de trois formateurs belges (Anne-Charlotte R., Christiane G.
et Jean-François L.) que nous remercions au passage.
2003 :
Première formation CNV à Libota Lisantu à Kimuenza
ANNEE 2008
Du 23 mars au 4 avril 2008, en
dépit de la frustration due au manque de financement, interpellé
par la violence croissante qui sévit dans la population congolaise,
Pierre Muanda, fait le choix d’aller relancer les formations CNV,
quitte à les financer par ses propres moyens, au détriment du
confort pécuniaire de sa famille.
Deux sessions d’introduction
et une conférence sur « ce qu’est la communication nonviolente de
Marshall. B. Rosenberg » ont pu être réalisées. Des membres
d’autres associations et institutions ont pris part à ces
formations notamment quelques représentants de l’agence congolaise
de presse (ACP), l’agence presse associée (APA), les amis de
Nelson Mandela, quelques directeurs des instituts secondaires de la
place et trois professeurs assistants de l’université de Kinshasa.
Introduction CNV à l’Institut Saint Georges à
Kintambo
Les profs de l’Instituts Saint Georges forment le
premier groupe de pratique CNV à Kinshasa
Ci-dessous quelques témoignages des participants
au terme de cette session de formation :
Monsieur A. « Pour
moi, le déclic d’une conscience nouvelle s’est produit dès le
moment où j’ai compris la différence entre une observation et un
jugement ou interprétation. C’est sans doute là une cause
fondamentale qui entrave la qualité de nos relations. »
Monsieur
B : « Si cette formation nous avait été donnée six mois
auparavant, je n’aurais certainement pas perdu mon boulot suite à
un conflit qui m’a opposé à mon directeur. Maintenant je découvre
que la source de ce conflit n’était qu’une série
d’interprétations et de jugements. »
Madame L. « Je suis
dans un tel étonnement de découvrir que je peux désormais dire ou
m’entendre dire « non » en me reliant à mes besoins ou ceux de
mon interlocuteur et sans me culpabiliser ! Quelle libération ! »
Monsieur D. « Ce qui m’a le plus frappé, c’est la
différenciation clé entre une demande et une exigence. Puis de
savoir que toute demande formulée avec cette conscience implique
simplement l’accueil d’un oui ou d’un non. Et sachant cette
réalité, plus besoin de fulminer contre quelqu’un qui me dirait
non. En d’autres termes, une réponse négative à ma demande ne me
fera plus réagir comme avant, sachant que la personne qui me dit
non, dit oui à un besoin qui lui est important à l’instant ». «
Pierre quand tu nous dis : ‘ Je vous propose de faire les
exercices…’, ça, c’est un langage qu’on a oublié d’entendre
ici, étant habitués aux ordres sinon aux exigences; et vu la
manière dont tu t’exprimes, sans compter ton sourire permanent, je
me demande s’il t’arrive encore d’être en colère ou d’être
impliqué dans un conflit ? Au fait, de quand date ton dernier
conflit ? »
Madame N. « Je pense que cette formation devrait
être donnée obligatoirement à tous les responsables d’Eglises et
les écoles ! »
Monsieur M. « Je suis émerveillé de voir
que la CNV nous rend attentifs entre autres à l’importance de
reconnaître la responsabilité de nos actes ; ce qui corrobore les
idées de mon livre intitulé « la société responsabilitariste »
paru aux éditions Elzévir il y a trois mois. »
Tout
comme il n’y a pas des roses sans ronces, Pierre Muanda a rencontré
beaucoup de difficultés notamment celles liées aux
-
déplacement avec la pénurie des moyens de transport où il faut
apprendre à se bousculer pour accéder dans un taxi-bus, sans
compter les interminables embouteillages. Parfois il faut se payer «
un gros bras » pour espérer avoir une place assise
- le
manque de moyens financiers pour faire face au phénomène « per
diem » lorsqu’on organise une formation ; vu que les participants
sont tellement démunis qu’ils ne peuvent pas payer ces types de
formations
- quelques fois, à défaut de se faire rançonner,
il faut parfois faire face à des tracasseries policières
intempestives et souvent musclées.
u total 120, puis 152
personnes ont été sensibilisées cette fois à la CNV et 204
participants à la conférence intitulée « Pratique de la
bienveillance » sous l’abri imprévu d’un temple protestant à
Binza, vu le nombre de participant plus important.
ANNEE
2009
Du 10 au 31 juillet 2009 : Avec l’appui d’Anne Bourrit
et Emmanuelle Vidick, Pierre parvient à repartir dans son pays afin
de poursuivre ses formations CNV avec quelques représentants des
associations d’encadreurs des enfants de la rue. Lesquelles
associations sont alors coordonnées par Monsieur Edho Mukendi du
Comité d’Appui au Travail Social de Rue (CATSER). Ce voyage est
marqué par une rencontre inattendue avec le couple suisse Yannick
Arlabosse-Titz et Jean-Maurice Muret à Kinshasa. Bien que venu pour
une autre mission d’IDAY international, ce couple a reçu des
formateurs CNV Suisse, la recommandation de rencontrer un certain
Pierre M. à Kinshasa. La perspicacité de Yannick et Jean-Maurice et
leurs nombreux contacts, ont valu au projet de Pierre une ouverture
inespérée. Cette rencontre a permis l’arrivée en formation CNV
d’autres couches sociales de la population congolaise que
d’habitude : les médecins, les avocats, un représentant du
ministère de justice, deux agents de la prison centrale de Makala et
du représentant d’IDAY International en RDC, Monsieur Roger
Katembwe.
Dès leur arrivée, de nouveaux contacts avec
différentes institutions s’établissent avec une rapidité et une
facilité étonnantes. De nouvelles portes s’ouvrent
instantanément. Et dans la foulée de cette nouvelle dynamique, une
formation CNV de deux journées et demie, complètement imprévue,
s’organise en espace de 24 heures. Ceci grâce à la perspicacité
de l’association CATSER qui s’est chargé promptement de
l’organisation de cette formation et de l’accueil du couple
Suisse. En un seul clic informatique et quelques coups de fil, 32
participants sont réunis et proviennent, cette foi-ci, d’autres
horizons que l’enseignement. Pierre M. en était tout simplement
émerveillé. Car il n’avait pas encore eu accès à ces catégories
de la population. On compte parmi ces participants : des médecins,
des avocats, des travailleurs de rue, des éducateurs, des
représentants des quelques Organisation Non Gouvernementale (ONG),
des représentants du Ministère de la justice et de la prison
centrale de Makala à Kinshasa. Cette session de formation a suscité,
ici aussi comme chez les enseignants, un grand enthousiasme et un
intérêt évident. Les participants ne demandent que la continuité
de ces formations, tellement les besoins de paix, d’entente et de
sécurité sont manifestes. Yannick et Jean-Maurice ont été d’un
grand soutien dans la co-animation de cette formation, en proposant à
chaque fois que c’était nécessaire, des commentaires étayés par
des exemples concrets et des jeux de rôles spontanés très
éclairants pour faciliter la compréhension des notions. Ils ont
fait plus que le rôle d’assistants dans lequel ils avaient choisi
de se positionner avec tant d’humilités. Pierre M. était plutôt
plein de reconnaissance parce qu’ils ont été la cheville ouvrière
de cette formation imprévue au départ et qui a élargie les champs
d’action et nourri davantage l’espoir de voir la CNV se répandre
en RD. Congo.
Ces quelques images témoignent de
certaines réalités vécues dans la réalisation de la mission en
RDC.
Pierre M. et Jean-Maurice M. n’ont d’autres
choix que de voyager par dessus la carrosserie d’une camionnette…
le déplacement n’est pas facile.... Arrivée de Jean-Maurice et
Yannick A.
Exercices pratiques et jeu de rôle
Du
26 décembre 2009 au 3 janvier 2010 Suivie des formations et des
groupes de pratique avec différents groupes. Notamment, le groupe de
l’institut Saint Georges à Kinstambo, le CATSER à Matonge, le
centre Bokolosi et la « famille chrétienne » à Lemba, Rencontre
avec deux Françaises de la famille CNV en France (Florence Priol et
Jill Massonnet) en mission à Kinshasa et recommandées par
l’ACNV-France à bien vouloir y rencontrer Pierre Muanda.
Le
groupe de centre Bokolisi
Rencontre avec deux françaises de la CNV France
ANNEE 2010
Du 12 au 30 juillet 2010
Suivi
des formations avec les groupes des professeurs de Kintambo et du
CATSER. Formations avec de nouveaux groupes tels que le Syndicat
National des enseignants (SYECO), le Bureau international catholique
de l’enfance (BICE), un groupe constitué de 14 couples dénommé «
famille chrétienne » de la paroisse catholique de Lemba (soit 28
participants), un groupe de la communauté protestante CBCO à Binza
(86 participants), le groupe de Monsieur Olivier à Limete/ Salongo
recommandé par le pasteur Suisse Michel MONOD (8 participants). Pour
toute cette session, 168 nouvelles personnes ont été sensibilisées
à la CNV. La découverte de la justice restauratrice : la grande
nouveauté de ce voyage est la formation donnée en justice
restauratrice. Cette formation était accueillie avec beaucoup
d’enthousiasme en ce qu’elle rappelle beaucoup d’éléments de
gestion des conflits dans notre société traditionnelle.
Formation
d’introduction à la communication nonviolente et gestion positive
des conflits avec le personnel du Centre de formation pour assistants
sociaux de Kintambo y compris quelques membres du Bureau
International de l’Enfance Catholique (BICE).
« L’aide ponctuelle en termes de dons de livres ou de
soutien pécuniaire individuel, d’empathie, de mots
d’encouragements reçus de plusieurs amis et formateurs suisses,
français, luxembourgeois, belges et du Réseau francophone CNV (Anne
B, Emmanuelle V., Yannick A., Jean-Maurice M., François Dusson,
Farrah B. Anne VST, Guy D.B., Christiane G., Vincent H.,
Jean-François L., Anne-Charlotte R., Marie-Jacques S. Philippe
Landenne ) ; l’élan des prières, des énergies positives, des
petits mots reçus par courriels jusqu’aux fins fonds de Kinshasa,
toutes ces marques d’amitié et de sympathie sont fort touchantes
et me rassurent de l’amour qui m’accompagnent et m’entourent,
tant moralement que spirituellement. Ce qui permet d’ailleurs
d’accomplir ces missions à la fois avec persévérance et l’élan
du cœur. Un remerciement particulier à un inconnu, Monsieur Flament
Georges, qui, grâce à l’ACNV/France, a ajouté à la bibliothèque
CNV de la RD Congo, un don d’une dizaine d’ouvrages spécifiques
à la communication nonviolente et à la culture de la paix. Que
chacun et chacune de vous trouve ici l’expression de ma profonde
gratitude ».
L’équipe syndicale des enseignants du
Congo pose après sa première formation en CNV
Décembre 2010
Invité par l’asbl Eveillance de
Belgique, Pierre M. accepte d’accompagner l’équipe d’Eveillance
composée de Catherine Tihon et Louis-Marie Jemine partie en RD Congo
à Kinshasa le 27/12/2010 : Formations CNV dispensée après des
responsables des différents centres scolaires rassemblés,
formations organisées par le réseau « RENACERAS » (Réseau
National de Centres de Rattrapage Scolaire). Catherine et Pierre ont
coanimé ces formations et Louise-Marie a accompagné en tant
qu’assistant. En plus des formations, l’objectif était de créer
le lien entre les responsables de différents centres scolaires et
les groupes déjà formés par Pierre M. à Kinshasa ; et, de faire
savoir que les formateurs œuvrent ensemble pour un même projet et
un même idéal, celui de faire avancer la paix.
ANNEE
2011
Du 15 au 21 avril 2011 Le voyage de 2011 a notamment pour
objectifs de :
- Première session d’introduction en
communication nonviolente et gestion positive des conflits (CNV) à
un nouveau groupe de 32 participants composé essentiellement des
membres et pasteurs de quelques églises protestantes. Session
organisée par Monsieur Olivier de l’association « Chrétien pour
la paix » et recommandé depuis la Suisse par le pasteur Monod
Michel. Après la formation, deux pasteurs visiblement émerveillés
par la formation, propose instamment à Pierre M. de revenir afin de
faire bénéficier cette formation à la majorité de leurs
paroissiens qui étaient absents à cette session. L’un d’eux a
d’ailleurs promis que sa prochaine homélie ne serait que la copie
conforme de la formation en disant : « Pierre, je prêcherai quasi
ce que tu as donné, il ne me manquera que tes marionnettes ! », a
ajouté le pasteur.
- Deuxième session en CNV destinée à
l’équipe d’encadreurs des enfants de la rue œuvrant au sein de
l’association « Ndako ya biso » avec Jean-Pierre Godding et
quelques membres de REEJER et de la communauté du Chemin Neuf à
Ngaba (30 participants). Formation qui avait démarré sur les
chapeaux des roues par un conflit qui a surgit entre deux
participants. La résolution positive de ce conflit, sur le vif et
devant tous les participants, a curieusement marqué les esprits et
motivé le groupe au point que l’un des belligérants en a fait un
article publié à Kinshasa.
- Deuxième session de formation
en CNV et gestion positives des conflits aux formateurs et personnel
du Centre BOKOLISI à Lemba. Pierre M. est ici assisté de Roger
Katembwe. Le Centre encadre des jeunes filles marginalisées par le
système scolaire, en leur proposant des formations qualifiantes en
vue d’une réinsertion socioprofessionnelle.
-
Approfondissements en CNV et exercices pratiques de cercle
semi-simulé en justice restauratrice au groupe de Kintambo constitué
principalement de quelques professeurs de l’Institut Saint Georges
(22 participants).
- Rappel des notions acquises à travers des
exercices de drill et des jeux de rôle dans le groupe du CATSR avec
Edho Mukendi, dans leurs nouvelles installations situées à Limete.
- Séances privées et interminables d’écoutes empathiques
et de résolution des conflits sur des cas des tensions familiales et
de sorcellerie.
- Contacts et suivie des formations antérieures
avec des représentants de quelques institutions ou organisations non
gouvernementales telles que « la Colombe » (l’école bénéficie
d’un soutien de l’asbl Eveillance avec Catherine T. et LouisMarie
J.), les associations « Education à la vie », « Femme ouvrière
avec Dieu », l’APROVEV et l’équipe régionale du BICE
Quelques images de la session 2011
Groupe de
pratique CNV au CATSER sous le palmier à Limete (juillet 2011)
ANNEE 2012
- Suite de formation
destinée au groupe de 30 encadreurs des enfants de la rue « Ndako
ya biso » sous la direction de Jean-Pierre Godding. Une première
partie de la session est réservée à une introduction de rattrapage
et de révision. Laquelle est immédiatement suivie par un
approfondissement et la pratique des quelques exercices et jeux
coopératifs. Au vu de la régularité, la motivation, l’encadrement,
la cohésion du groupe, la volonté de mettre en pratique les notions
apprises dans les réalités concrètes de leur travail au quotidien,
il va s’en dire que ce groupe « Ndako ya biso » inspire confiance
avec l’espoir d’y voir sortir des formateurs CNV.
- Session
organisée par Monsieur Olivier de l’association « Chrétien pour
la paix », collaborateur du pasteur Monod Michel de Suisse. Il
s’agit d’un groupe hétérogène constitué principalement et à
la fois des enseignants, des pasteurs, et quelques membres de
l’église protestante de la place. L’insuffisance des moyens
financiers a considérablement réduits l’effectif des participants
et même le nombre de sessions de formation. Car certains
participants avaient cru avoir de l’organisateur ou du formateur
assez de frais de participation appelés ici « motivation ou perdiem
» pour pouvoir assurer non seulement leur déplacement mais aussi le
manque à gagner et le pain quotidien en famille.
- Groupe de
pratique de cercle semi-simulé en justice restauratrice au groupe de
Kintambo à l’Institut Saint Georges (20 participants).
- Sur
rendez-vous, séances d’écoute empathique et de résolution des
conflits. Notamment le cas d’un couple en instance de divorce et
celui d’une personne victime d’arnaque d’une importante somme
d’argents.
- Séances de travail avec Jean-Pierre G. portant
sur des stratégies éventuelles d’auto financement du projet de
formation CNV et les possibilités des sessions de formation des
formateurs en RDC avec l’implication des autres formateurs
européens.
Reconnaissances:
Sans subside ni autre
financement, ce projet de formations et de vulgarisation de la CNV et
gestion positive des conflits en RDC fonctionne sur base de l’un ou
l’autre don ponctuel. C’est le cas de cette session de juillet
2012 qui n’a pu se réaliser que grâce à une intervention
providentielle arrivée d’Anne Bourrit et Emmanuelle Vidick.
Qu’elles en soient profondément remerciées. Les
approfondissements des groupes avancés et les introductions prévues
pour décembre 2012 et janvier 2013 n’ont pu se réaliser faute de
financement.
Notre prière et celle des participants est que
ces formations puissent continuer jusqu’à ce que l’on ait des
formateurs locaux certifiés.
Quelques images de la
session
Exercices pratiques en sous groupes avec l’Equipe
de « Ndako ya biso » à Ngaba
Groupe dirigé par Jean-Pierre
GODDING.
Pierre
M. et l’équipe « Ndako ya biso » à Ngaba/ Kinshasa
ANNEE 2019 : ENFIN L’ACNV-RDC EST EST
CONSTITUEE
Le vendredi 29 mars 2019 a eu lieu à Goma le lancement
officiel de l’Association pour la Communication NonViolente de la
République Démocratique du Congo (ACNV-RDC) en présence de
quelques autorités locales. L’événement était relayé par la
presse et de nombreuses personnes ainsi que plusieurs organisations
actives dans la région manifestent déjà un grand intérêt pour le
processus de la CNV. Ceci était possible grâce à la perspicacité
de Victor Mugaruka qui a hâté les démarches administratives de
l’ACNV-RDC et d’inviter Fleur Nathalie, formatrice certifiée qui
est venue du Bénin pour l’occasion. Celle-ci en a profité pour
animer une introduction CNV.
Fleur Nathalie et le nouveau
Comité de l’ACNV-RDC
AUTRES FORMATIONS CNV A KINSHASA
Profitant de sa
présence à Kinshasa en septembre 2019, Pierre Muanda a animé une
série d’activités CNV :
- Du 15 au 30 septembre 2019 a
eu lieu à Ngaba, un séminaire intensif CNV à en faveur des
responsables de quelques associations qui s’occupent des enfants de
la rue et auquel Victor Mugaruka est venu se joindre.
- Lundi
23 septembre 2019 : Conférence au Campus de l’Université
Nationale de Kinshasa sur c’est qu’est la CNV.
- Mardi 24
septembre 2019 à Ngaba : Journée de rappel et de pratique
CNV destinée aux membres de l’ABL Ndako Ya Biso gerée par
Jean-Pierre Godding.
- Victor Mugaruka invite Pierre Muanda à
animer une introduction CNV à la Gombe en faveur d’un groupe des
jeunes dénomés « Ambassadeurs de Paix »
- Samedi
28 septembre 2019 : journée de formation en faveur des
enseignents de l’école primaire la Colombe à Yolo-Nord.
Quelques images de ces différentes formations :
Séminaire de formation CNV en faveur des Responsables
des encadreurs des enfants de la rue
Victor Mugaruka et Pierre Muanda rencontrent les délégués
de l’équipe "Ambassadeurs de paix" et le directeur de
l’école internationale de Kinshasa afin de finaliser un projet
concret de collaboration.
Supervision d’un groupe de pratique CNV sous l’ombre
des arbres à Kimuenza
Mise en situation et jeu coopératif sous le soleil lors
de la formation CNV
RETOUR